Vendredi 24 – Circuit n°4 - Boucle de 1944
Vendredi matin, frais et dispos après cette mémorable soirée, nous nous apprêtons pour notre randonnée du jour.
Circuit n° 4 a choisi le chef : « La boucle d’août 1944 » qui nous fera traverser le village de Chambois.
Après négociation et pour ne pas trop éprouver Philippe dont c’est la 1ère journée, nous arrivons à trouver quelques chemins de traverses pour raccourcir à une trentaine de kilomètres.
C’est Laurène qui monte ce matin. Claire les accompagnera un peu en vélo (pas trop, vus les dénivelés !) puis nous rejoindra Matthieu et moi, pour préparer le picnic et trouver un lieu sympa, à peu près aux 2/3 du parcours.
Les voilà partis pour une vingtaine de km sympas, on espère !
Le temps s’annonce clément.
Pendant que Claire s’échine sur son vélo, je range un peu le gîte en discutant avec notre hôte. Il faut que je vous explique, car c’est un peu spécial. Il s’agit d’un gîte d’étape avec 6 couchages théoriques (7 ou 8 en réalité) et comme nous l’avions réservé entièrement, nous imaginions être seuls dedans. Mais, nos hôtes accueillaient à la même période un groupe d’enfants sous tente. Une table de picnic leur était dédiée à l’extérieur. Malheureusement, comme depuis le début du séjour, il ne faisait que pleuvoir, ils souhaitaient pouvoir cuisiner à l’intérieur et utiliser la table le midi pour les enfants. Ils pensaient que nous étions tous en randonnée toute la journée.
Bref, vers 11 heures, le cuisinier et ses aides commençaient leur tambouille, soumettant nos pauvres papilles, à rude épreuve.
Notre hôte, Peter, Irlandais d’origine, en profitait pour s’enquérir de notre bien-être et discuter un bout de gras dans sa langue natale.
Vers midi, il était temps de tourner les talons pour leur laisser le champ libre.
Nous repérons le petit village de « L’Eglise » avec un chemin bordé d’arbustes qui nous permettront d’attacher les chevaux. Un champ voisin nous offre un bac à eau dans lequel Claire va subrepticement remplir notre seau. Coup de fil à notre Président chéri. Notre choix lui convient, même s’il faut s’écarter un peu de l’itinéraire.
Au menu, carottes râpées* (sic !), taboulé, jambon, pâté, fromage et yaourt. Nous avons pensé à la bière fraîche, mais oublié le rosé. Un mauvais point pour nous. De toute façon, nous savons ne jamais être à la hauteur de Mag et Georges l’an passé. De vrais intendants, ça ne s’improvise pas !
* voir plus loin
Après cette petite pause, fort agréable, nous nous préparons pour le reste du circuit, plus court (une douzaine de km) mais plutôt escarpé, comme les jours précédents.
Le début du circuit nous fait traverser un gué où nous croisons des « locaux » sur le dos de jolis petits Haflingers. Joël, le « cow-boy » fait sensation auprès des enfants, envieux de notre périple.
Nous repartons vers Chambois en suivant une petite route à travers la campagne verdoyante (on commence à comprendre pourquoi !) ; emprunter le
bitume est assez rare pour qu’on le signale.
Chambois est renommé pour son donjon carré qui faisait partie d’un château de plaine destiné à verrouiller la vallée de la Dives.
Nous décidons de faire une petite pause…
… mais nos chevaux, ces ignares préfèrent brouter la pelouse que se cultiver ! Puis nous repartons, sous de lourds nuages noirs qui ne tardent pas à crever.
Le chemin du retour est assez éprouvant : beaucoup de dénivelés plutôt glissants avec la pluie qui tombe de plus en plus fort. Les chevaux sont un peu chauds après leur journée de repos et pour couronner le tout, je me suis coincé un nerf dans le dos cette nuit. J’ai un peu de mal à respirer, surtout au trot.
Ce faisant, nous nous tracassons un peu pour les paddocks qu’il va falloir faire en rentrant pour l’arrivée de nos prochains invités ; Didier avec Ivoire ce soir, Michel, Thierry, Stéphane et Bryan demain.
Mais, il y a un Dieu météo pour les cavaliers randonneurs. Après 2 heures sous la pluie, lorsque nous arrivons, trempés, guenés, (pour l’anecdote, échaudée par mon expérience humide du 1er mai, fatale pour mon portable, j’ai fini par glisser celui-ci, ainsi que mon appareil photo dans la ceinture de mon pantalon. Confortable pour monter à cheval !) le soleil brille. Que demande le peuple ?
Sur ce, nous regagnons nos lits chéris. Demain matin, Stéphane arrive de bonne heure et Thierry sans doute aussi.